L'autre jour, par hasard, j'ai revu une photo de ma grossesse prise en janvier 2013.
Et tout à l'heure, j'ai compris.
J'ai enfin compris pourquoi j'étais aussi nerveuse depuis quelques jours.
Il y a trois ans exactement, Yoji était déjà dans mon ventre, je ne savais pas encore qu'il s'appellerait comme ça, ni que ce serait un garçon, mais j'attendais, nuit et jour, sur le canapé, qu'on me dise que tout irait bien, et que je pourrais garder ce bébé. J'avais entendu dans le combiné du téléphone, qu'il ne fallait pas hésiter avec ça, qu'il fallait savoir et qu'il fallait tout arrêter si le bébé était porteur d'un mauvais gène.
J'étais sous l'emprise d'une peur viscérale.
Bien sûr, il a fallu attendre le bon moment pour pouvoir faire l'ammiocentèse, et ensuite, attendre encore plusieurs semaines les résultats.
Cette histoire de séparation n'est pas nouvelle, cette fois là, c'était très intense, le cerveau ne pouvait même pas y penser raisonnablement, c'était inimaginable, alors il envoyait la douleur dans le corps pour détourner l'attention.
Bébé, en bonne santé, de sexe masculin.
Le jour du résultat a marqué la fin totale de la douleur.
Trois ans après, on parle d'école pour le jeune Yojiro, cette histoire de séparation, encore et toujours.
A force de prendre conscience des choses, ça devrait aider à les accepter, et à ne plus avoir à recourir à la souffrance physique.
Quand même!!!
Peut être même que je ne fêterai plus cet anniversaire à partir de maintenant.
